Bol d'air nécessaire

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Il était près de seize heure, et Tara avait passé un début de journée plutôt agréable: elle avait déjeuné avec une amie, et fait un peu les boutiques avant de se rendre à une expo très sympathique. Etonnamment, le soleil était au rendez-vous en ce jour d'octobre, et il était agréable de se promener dans Central Park. Vêtue d'une adorable robe-pull noire Vanessa Bruno, de ses bottes fétiches Miu Miu et de sa dernière folie: son Motorcycle de Balenciaga grenat, la jeune femme avait de l'allure. Elle était tout simplement élégante, comme souvent, et sa démarche assurée et gracieuse lui donnait une silhouette féminine à souhait. Ses longs et beaux cheveux bruns largement ondulés tressautaient légèrement à chacun de ses pas.

Tara entendit soudainement son portable sonner, le dernier Motorola V3 rose, et le sortit en quatrième vitesse de sa besace Balenciaga avant de décrocher d'un air décontracté. C'était sa mère, qui s'inquiétait pour sa fifille adorée, et exigeait de la voir le soir-même, chose que bien sûr, Tara n'allait pas faire. Elle avait des priorités après tout, dont sa mère, son père et leur stupide chient ne faisaient pas partie. Et après tout, c'était compréhensible: quelle personne assez déséquilibrée troquerait une soirée de folie dans un club branché contre un dîner coincé chez Papa-Maman?

La jeune femme raccrocha et lâcha un soupire quasiment imperceptible, avant d'apercevoir un stand de bretzels et autres trucs ultra-américain et ultra-gras mais totalement irresistibles. La jeune femme se dirigea vers le petit baraquement et sortit son portefeuille Chanel de son sac, afin de s'offrir un petit beignet au surcre chaud. Elle continua sa balade calmement, dégustant l'objet du péché, envahie d'un agréable sentiment de bien-être: au diable les kilos - qu'elle ne prenait accessoirement pas.

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Les longues jambes de Clara avait fait du chemin ce jour... Elle avait partiquement filé tout New York! Certes, le fait de se rendre à une exposition de peinture, déjeuner avec sa mère, faire du shopping avec une amie, boire un verre avec un vieille connaissance, acheter un canapé et enfin aller prendre un café chez son père, il y avait de quoi épuiser. mais Clara appréçiait cela, de plus ça contribuait à lui forger des mollets d'amazone.

Pour une journée si active, elle était vétue d'un jean craqué aux genoux, griffé certes, par Calvin Klein, mais eu par l'usure. En haut elle portait un pull léger rayé qui sortait droit de chez Sonia Rykiel, une acquisition de son dernier anniversaire. Aux pieds, une paire de Jimmy Choo lui avait permis de traverser la ville, la jeune femme étant rapidement malade en voiture et donc els taxis ne faisant pas partie de sa vie quotidienne.

Clara fut étonnée d'avoir enfin finit sa liste de tache de la journée. Elle sourit rien qu'à effleurer cette pensée et regagna Central Park, son point de chute face à son appartement. Les lieux étaient occupé par toutes sortes de relations fréquentables à cette heure de la journée. Elle y aperçu un stand dont émanait des odeurs de cuissons grasses... Aucune importance, après une telle journée, tout était permis. Elle s'y arréta et s'offrit du nougat, possèdant une sorte de dégout des bretzels. C'est alors qu'elle remarqua que la cliente qui la devançait dans la file d'attente avait oublié son porte feuille sur le comptoir et l'employé de la baraque ne semblait guère y prêter attention, trop heureux de vendre. Prise de bonté et surtout de bonne humeur, Clara rejoint la jeune femme et lui tapota l'épaule. Songeant que ça aurait fort bien pu lui arriver, tant elle était étourdie. Elle lui demanda:

"C'est à vous?"

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Tara marchait toujours d'un pas régulier, trop heureuse de tout ce qui lui arrivait: sa lettre d'admition à NYU, l'aquisition de l'appart de ses rêves, et celle de la cover de Vogue Italie. Le beignet venait couronner le tout, donnant encore quelque chose de positif à sa journée.
Tara sentit tout à coup un léger tapotement sur son épaule et se retourna. Une jeune femme, environ du même âge, lui montrait son portefeuille Chanel blindé de cartes en tout genre et de billets, qu'elle avait oublié au stand de bretzels. Elle esquissa un sourire reconnaissant, encore heureux que quelqu'un de censé soit passé après elle, et pas un de ces stupides hippy du Lower, qui a tout les coups, l'aurait récupéré pour l'argent et pour le revendre sur Ebay XD.

- Oh oui oui, c'est à moi. Merci beaucoup je... enfin j'ai pas du tout fait attention, j'ai un peu la tête ailleur. Encore merci.

Tara saisit le portefeuille, et le rangea dans son Balenciaga avant d'adresser un second sourire à la jeune femme, elle était d'une humeur agréable alors autant en profiter.

- Heureusement que vous me l'avez rapporté, j'ai des tas de choses indispensables la dedans. La gourmandise me perdra...

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Clara rendit son sourire à la jeune femme, mais il fallait avouer qu'oublier un tel portefeuille sur un stand de Central Park était risqué, tout autant que la fois ou Clara avait laissé son préçieux fourre-tout Chanel dans un marché aux puces. Cette dernière était véritablement étourdie, et si la bonne humeur la gagnait, il n'y avait plus rien à en espèrer car elle se perdait dans d'inombrables pensées et ce qui entrait par une oreille ressortait par l'autre presque assitôt. Ainsi, elle arrivait souvent au retard à ses rendez vous, oubliait la moitié de ce qu'elle achetait dans des lieux improbables...

Tout cela se traduisait par le fait qu'actuellement elle comprenait bien la jeune femme en face d'elle. Elle haussa les épaules et lui offrit un de ses sourire aux allures mutines que donnaient ses petites fossettes au coin des joues et dit:

"Ca arrive, j'ai de l'expérience dans de domaine de l'oubli... Mais je doute perdre mon étourderie un jour."

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Tara lâcha un léger rire: visiblement, la jeune femme semblait tout aussi calée qu'elle côté étourderies. Combien de fois lui était-il arrivé d'oublier ses clés dans l'appartement, son passeport dans un manteau envoyé chez le teinturier... Bref, Tara avait des tas d'expériences similaires, mais cette fois-ci, elle avait été chanceuse.

- L'étourderie, on l'a ou on l'a pas. Apparemment nous la possédons toutes les deux. Au fait, moi c'est Tara, Tara Bergson. Enchantée.

La jeune femme entendit de nouveau son portable sonner, sa mère devait probablement réitérer sa demande quant au dîner du soir même, mais Tara ne prit même pas la peine de décrocher, faisant une légère moue gênée.

- Hum, les parents ne nous lâcheront-ils jamais? Je compte bien oser avoir un peu d'indépendance avant mes trente ans... Mais c'est pas gagné.

Ajouta Tara un léger sourire aux lèvres et d'un air résigné, décidément, en ce moment, sa mère faisait tout pour l'envahir. Entre son arrivée en furie dans la suite de sa fille un matin, avec le simple pretexte d'avoir envie de la voir et qui fut légèrement ratée étant donné la présence masculine dans le lit de sa fille et ses coups de fils incessants en plein entretient d'admission à l'université... Decidement, elle s'accrochait.

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Clara esquissa à nouveau un sourire, et eût un petit rire. Elle dit à la jeune femme:

"Pour ce qui est de mon cas, je ne doute plus!"

Suite à la présentation de son interlocutrice, Clara fit de même:

"Ravie de te connaitre: je pense que nous pouvons nous tutoyer. Moi c'est Clara Adamsberg."

Le portable de Tara se mit alors à sonner, la vision de propre téléphone fit froncer les sourcilsà Clara qui tâta sa poche, plus vide qu'une moule goulument mangé. Probablement avait-elle oublié son dernier jouet high tech chez son père, à moins que ne soit son amie, ou sa copine... Peut être même sa mère?

Clara sourit aux paroles de Tara: certes, si elle n'avait pas vu ses parents ce jour, elle n'aurait pas perdu son téléphone! Elle dit à son tour:

"J'ai du batailler ferme pour avoir mon appartement, et encore plus pour qu'ils acceptent de me faire changer d'université..."

En effet, Mr et Mme Adamsberg souhaitaient voir leur fille terminer ses études dans l'université qu'elle fréquentait anciennement. Mais cette dernière se voyait mal parcourir chaque fois le chemin. Les Adamsberg étaient tant fixés sur cette idée qu'ils désiraient la faire pensionnaire là bas, opeu au gout de Clara! Jeune femme farouche et avide de liberté de mouvement que lui donnait parfois difficilement ses parents, si bien qu'ils la sollicitaient fréquemment pour boire un verre, se rendre à des défilés, des diners ou a des diners, tout cela ensembles.

Enfin, avec un sourire résigné, Clara dit:

"Ils ont du mal à accepter notre... autonomie. Probablement vaudrait-il mieux qu'ils n'apprennent pas que j'égare souvent mes clés, ceci équivaut à un aller direct pour la demeure familiale!"

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Tara esquissa un sourire amusé, decidemment, elles semblaient sur la même longueur d'onde. Lorsque Clara évoqua sa lutte acharnée pour l'indépendance et le choix de son université, cela lui rappela ce qu'elle était exactement en train de vivre, à savoir, le départ de la demeure familiale.

- J'imagine très bien la chose. Je viens d'acquérir mon appartement dans l'Upper, et en attendant que les décorateurs aient fait leur travail, j'ai emménagé au Ritz. La vie de famille devenait vraiment trop ingérable.

En effet, même si les parents de Tara était loin d'être des tyrans, ils étaient bien trop à cheval sur les valeurs bourgeoises, voire aristocrates New Yorkaises, ce qui avait tendance à exaspérer Tara, résolumment plus moderne. La jeune femme baissa légèrement les yeux vers ce que tenait Clara dans les mains, c'est à dire un nougat. Elle lui fit un léger sourire et ajouta, d'un ton plutôt léger.

- Toutes les mêmes. Je crois que les filles sont des gourmandes inveterées. Et dans notre cas souffrant d'étourderie chronique.

Tara avala de ce pas son dernier morceau de beignet, et fourra le petit papier dans la poubelle la plus proche. Elle était peut-être dépassée par sa gourmandise, mais elle n'en avait pas perdu son éducation. A vrai dire, ne pas jeter ses papiers sur la voie publique dépassait toute éducation, il s'agissait plutôt de simple citoyenneté.

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Clara écouta Tara et ajouta:

"Il est certain que vivre quotidiennement sous le toît de ses parents n'est pas supportable, il y bien trop de contraintes... Si ils savaient tout ce que je vais me permettre maintenant que je ne vis plus avec eux! Là bas il y avait tellement de chose simposées... C'est étrange de vivre comme je le souhaite."

Le quartier ou vivaient les parents Adamsberg était chic et bien réputé mais uniquement fréquenté par des adultes, disons la génération au dessus, une flambée d'aristocrates, politiques qui se voulaient vivre dans l'initimité de leur classe sociable.

C'était compréhensible, mais le fait d'imposer à Clara de vivre dans ce milieu était totatlement illogique, la jeune femme ayant besoin de voir de spersonnes de son age, des lieux plus... modernes. La rue de la demeure des Adamsberg était uniquement parsemée de grosse shabitations de style Victorienne, des architectures fort couteuses... Pas un lieu pour Clara. Certes, elle était destinée à l'Upper: non loin de chez ses parents et offrant tout ce qu'il lui fallait.

Clara rit en écoutant Tara, elle dit en désignant la baraque qui embaumait le parc:

"Ce serait bien bête de se priver, surtout qu'en étant maladroite on fait deux fois plus de chemin afin de retrouver nos affaires et cela fait de nous des jeunes femmes actives qui brulent bien plus de calories que les autres!"

Il arrivait à Clara de sortir des déductions non préparées, mais qui se contruisaient rapidement... Et laissaient parfois ses interlocuteurs les plus obtus perplexes.

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Tara sourit en entendant Clara parler de la vie familiale, elle avait totalement raison. D'ailleurs, Tara n'avait qu'une hâte: enfin disposer de son appartement, histoire de pouvoir enfin être tranquille et organiser des fêtes à sa guise. L'appartement qu'elle venait d'acquérir était tout simplement superbe: 300 km2 carrées habitables, au dernier étage d'une résidence luxueuse de l'Upper East Side, ce qui signifiait que ce dernier était clair à souhait. Elle dispsait désormais de quatre chambre spacieuses, permettant d'avoir de nombreux invités, voire des colocataires, si la vie en solitaire lui pesait trop. Chaque chambre disposait d'une petite salle de bain, ce qui permettait à chaque occupant un minimum d'intimité. Après tout, peut-être devait-elle sérieusement penser à la collocation, l'appartement était bien trop immense pour elle.

- Tout à fait d'accord. J'ai vraiment hâte d'avoir mon appart, il est sur la 5th. D'ailleurs je te convie d'avance à ma pendaison de crémaillère, qui devrait avoir lieu dans quelques semaines, le temps qu'on m'ait apporté ma garde-robe et les quelques bricoles que je veux récupérer.

Elle rit lorsque Clara lui sortit l'histoire de brûler des calories, elle semblait avoir l'esprit légèrement alambiqué, tout comme Tara, qui avait tendance à faire ce genre de réflexions au feeling.

- Mais je ne te le fais pas dire. D'ailleurs, c'est notre maladresse qui nous rend si sveltes, j'en suis certaine. Toutes les allées et venues que je fais entre le Ritz et chez mes parents quand j'oublie quelque chose me font sacrément perdre du poid d'ailleurs.

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Clara songea aux traditions familiales auxquelles elle ne pouvait échapper lorsqu'elle vivait encore chez ses parents, telles qu'un petit déjeuner familial fort copieux, l'interdiction de fumer dans la maison exepté les cigares de Mr Adamsberg, le rituel du Scrabble en soirée accompagné d'une infusion, cette habitude ayant dégouté Clara de toutes formes de thé ou autres sachets à plonger dans l'eau chaude.

Tara évoqua alors son logement sur la Cinquième, Clara était passée dans le coin dans la journée, les demeures y étaients forts belles. Elle ajouta aussi que Clara était conviée à sa crémaillère, ayant lieu dans quelques semaines. Cette dernière sourit et dit:

"Je serais ravie de venir! Je viens de m'installer dans l'Upper, dans un appartement non loin d'ici."

Clara eut un sourire rieur, en s'imaginant les filles forts organisées, obèses et veillant toujours à tout, planquée derrière un agenda emplie de notes. Elle ajouta:

"Je n'en doute pas! D'ailleurs il me faudra finir ce nougat en retournant jeter un oeil chez mes parents, j'y ai oublié mon téléphone..."

Comble qui rythmait son quotidien mouvementé. Elle sortit de son fameux fourre tout un bout de papier sur lequel elle grifonna son adresse e-mail et le donna à Tara, en disant:

"Si tu souhaite me contacter... Je suis plus joignable sur l'ordinateur: c'est plus difficile à perdre qu'un portable!"

Clara rangea son stylo et sourit à Tara:

"Allez, je file. Bonne fin de journée!"

Sur ce, elle lui fit un signe de main et partit, décidèment toujours en marche...

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Tara esquissa un léger sourire, visiblement, Central Park était le lieu idéal où rencontrer des filles sympa et des personnes potentiellement invitables à des soirées. Elle attrapa le bout de papier que lui avait tendu Clara et lui adressa un sourire en guise de remerciment.

- Ca marche, je te tiendrai au courant de la date de ma crémaillère.

Elle glissa le papier dans son sac et passa la main dans ses longs cheveux bruns et légèrement ondulés avant d'adresser un petit signe de main à Clara.

- Ciao! Moi je file de ce pas chercher ma robe chez Prada... Bonne aprèm aussi!

Tara continua son chemin de son éternelle démarche assurée et féminine, en direction de la 5th, où elle devait se rendre pour récuperer une robe Prada faite sur mesure, qu'elle était censée portée à la soirée de l'AMFAR au Frick.