Matiné banale, la Reine entre dans le café. [Libre]

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Déjà 7h00, Queen ronfle toujours, les draps remontés jusqu'au cou. Comme chaque matin, une douce mélodie la réveille. Certains se demandent comment elle fait pour se réveiller avec une mélodie si apaisante. Mais il est bien rare que Queen fait la grasse matiné, elle est plutôt matinale et son sommeil est très léger.
Mademoiselle se lève, entrainant avec elle son draps blanc. Comme chaque matin, Queen ira dans la douche, y restera une vingtaine de minutes puis ira se préparer avec peu d'énergie.
Queen, comme chaque femme qui se respecte, a ses petits caprices du matin. Il lui faut son cappucino à la vanille française, une cigarette puis un journal à pottins. Queen aime les pottins, elle aime épier la vie des gens et le fait sans aucuns remorts.
Bref, Queen est une vraie vipère.

Queen sortit donc de la douche, le bout des doigts fripés et toute humide. Elle enfila un peignoir puis se rendit à la cuisine pour y trancher une orange bien grosse et bien fraîche.
Elle prit place sur le bout du comptoir, encore toute endormie. Quelle idée d'accepter une entrevue un Dimanche matin, aussi. C'est un peu tôt pour une diva, car à son habitude, Queen reste chez elle jusqu'à 11h00, puis elle part pour l'Université. Quel grand mot, pour un grand avenir.
À 8h00, Queen décida enfin d'aller se préparer. Ce matin, la routine n'est pas la même. Plume, sa petite chatte est encore couchée, alors qu'à l'habitude elle vient se frotter à sa maîtresse pour avoir un petit bol de lait. Queen n'aime pas cette matinée bien étrange.

Après quelques minutes d'hésitation, Queen sortit de sa garde-robe un joli pull blanc de laine avec un col en "V". Son pantalon noir avec de fines rayures noires irait à merveilles avec ce haut si class. Elle enfila la tout, prit soin de mettre ses escarpins noires, puis passa à l'étape suivante : la coiffure, le maquillage et tout le tralala habituel.
Mademoiselle appliqua une fine couche de fard à joue pour uniformiser son teint, ainsi qu'une touche de poudre blanche très subtile sur ses douce paupières. Elle brossa ses dents parfaitement droites et blanches. Pour finaliser le tout, elle mit une fine couche de gloss transparent, légèrement teinté d'une couleur terre.
Queen raidit sa longue chevelure brune, mettant en évidence son dégradé frais fait. Elle appliqua une énorme couche de fixatif, sans toutefois en mettre trop.

Enfin prête, Queen enfila son long manteau noir, saisit ses clés, puis roula jusqu'à son Starbucks favori.
Bien évidemment, elle prit place à sa table favorite : près de la grande vitrine donnant une merveilleuse vue sur le monde extérieur. Elle avait trouver ce nouveau moyen d'épier les gens il y a déjà quelques années. Queen commanda un cappucino arômatisé à la vanille française, puis saisit sa presse à pottins. Rien d'intéressant, à vrai dire.
Mademoiselle n'avait absolument pas envi de se rendre à cette entrevue, même si elle désirait profondément devenir une grande photographe de monde. On lui avait offert un poste de stagiaire, pour bien débuter sa carrière. Elle irait, bien sûr, mais sans trop d'enthousiasme.
Quelquefois, on remarquait Queen, et on venait s'asseoir en face d'elle. C'était souvent un homme qui occupait cette place, et un peu moins souvent une femme. Est-ce que quelqu'un se joindrait à elle ce matin-là?

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Et encore un matin, un matin de plus idem aux autres, la petite routine habituelle se met en marche tranquillement.

Marcus émerge doucement, ouvre les yeux...une odeur acre d'alcool, de tabac froid et de canabis emplit ses narines. Le jeune homme ne lutte pas, il ne se lève pas en sursaut pour engueler son frère une fois de plus. Il a l'habitude, et cela le désole. Pourquoi se fairait il suer à faire un effort et bouger de son lit pour aller tirer du sien cette loque blonde et baraquée qui lui sert de frère..sans bien sur marcher sur les jeunes filles gisant à moitié nues au pied de son lit, ou tirer les cheveux de celle qui dort dans ses bras. Marcus a sa vie, Karl la sienne, il ne partage avec leur lien du sang que cet appartement de 300 mètres carrés..de toute façon, il avait fait insonoriser sa chambre..alors les aventures nocturnes de son frère ne le dérangeait plus.
Pas que Marcus n'aimait pas sortir, bien au contraire, il avait juste une conception fondamentalement différente de la vie, de leur statut. Il vivait parce qu'il le fallait bien, allait en cours...pour préparer son avenir ??Pensez vous, avec un nom comme portaient les garçons, il n'en avait pas besoin, non, tout simplement pour essayer un tout petit peu de paraitre normal.
Marcus n'avait pas choisi cette vie, il n'avait seulement pas le choix.
Après ces quelques petites reflexions bien noires, la première cigarette de la journée qui l'attendait à sa fenêtre fut bien la seule chose qui le tirea de son lit.
Passées ces quelques minutes de détente, il se dirigea vers sa salle de bain et laissa couler sur son corps las une eau tiède, plutot fraiche. Le jeune garçon attrapa un jean propre, T-Shirt tout simple et sa veste et sortit de sa chambre. La porte résista un peu puis céda, une jeune fille qui dormait encore à moitié se roula en boule dans le couloir, il était trois comme ça, à coté des bouteilles de champagne vides et des cendriers pleins de fins de pets. Marcus passa sans les voir et entra dans la chambre de son frère. Il ouvrit la fenêtre, le soleil entra violemment et sortit.
Pas envie de prendre un ptit dejeuner ici. Le jeune homme passa a la petite boulangerie du coin acheter deux maxi pains au chocolat et filea direct au Starbuck où il commendea un cappuccino chocolat, avant de se diriger vers la grande baie vitrée où il aimait particulièrement s'assoir. Une des places était prise, Marcus s'en foutait bien et posea sa boisson avant de s'assoir. La tête dans les mains, il se frotta le visage quelques secondes avant de lever les yeux vers la personne en face de lui...une très belle jeune fille...la journée n'est peut être pas foutue, pensea t'il en réprimant un demi sourire. Puis il tourna les yeux vers l'exterieur, où les gens s'affairaient préssés..et déja si nerveux...

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Queen fouinait dans son journal à pottins favoris, puis jetait un coup de temps en temps vers l'extérieur. Jusqu'à maintenant, elle avait pu apercevoir trois ou quatre couples s'engueuler. Queen avait beau chercher, elle ne comprenait pas où ces gens trouvaient assez d'énergie pour crier dans les rues de New York à une heure pareille. Queen tourna les pages, passant à la rubrique mode. Les pottins d'aujourd'hui n'étaient guère intéressants pour cette charmante jeune femme.
Et c'est à ce moment là que Brunette aurait eu envi d'avoir son appareil photo entre les mains. Queen avait trouvé l'emploi parfait pour espionner les gens, capter leurs désirs à travers un simple regard. Mademoiselle semblait ailleurs, dans un monde parallèle, peut-être. Une chose était certaine, Queen n'était pas complètement là. Elle avait passé une courte nuit, et elle avait l'impression d'avoir encore son oreiller d'étamper dans le visage.

Queen se pencha, fouilla dans son sac pour y sortir une cigarette et un briquet. Elle avait besoin de sa dose quotidienne de nicotine très tôt. Elle se releva, puis, un jeune homme avait pri place devant elle le temps de le dire. Queen en aurait mis sa main au feu. Un homme. Toutefois, il ne semblait pas l'avoir remarqué, mais Queen l'aimait bien. Son genre de mec, quoi. Ce qu'elle ne disait à personne, c'est qu'elle n'avait pas de genre de mec.
Elle l'observa, sans aucune gêne tout en allumant sa cigarette. Un nuage du fumé grise s'échappa de sa bouche, laissant apparaître un charmant sourire en coin. La journée s'annonçait très bien, jusqu'à maintenant, mis à part l'entrevue. Queen avait tellement d'assurance, elle se surprenait parfois. Mademoiselle ne passiat jamais par quatre chemin pour dire sa façon de penser, pour dire un commentaire.

Elle se concentra à nouveau sur le jeune homme. Queen l'observait toujours, elle le fixait sans aucune retenue, attendant le moment parfait pour enguager la conversation. Elle devait attendre qu'il la remarque, ce qui ne fut pas très long. Il avait l'air ailleurs, lui aussi. Queen réfléchissait à ce qu'elle pourrait dire. Le genre de phrase pas trop stupide qui veut tout dire.

- Dure nuit?

Elle n'avait pas trouvé mieux. Il ne fallait pas la blâmer, trouver une phrase à dire si tôt, c'est pas si facile. Il faut un bon moment à Queen pour qu'elle arrive à réfléchir comme une personne normale.
Queen prit une gorgée de son cappucino préféré, puis déposa doucement son gobelet, puis observa la marque de gloss qu'elle avait laissé sur sa tasse.

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Lorsqu'il entendit la phrase de la jeune fille, Marcus tourna lentement les yeux vers elle. Il la dévisagea, mais pas juste pour sa beauté, il la dévisagea un court instant comme il le faisait avec tout le monde, juste pour cerner un peu mieux la personne à qui il avait affaire. Il devenait expert en la matière et ça ne lui prenait que très peu de temps.

Marcus sourit, très légerement, comme il avait l'habitude de le faire et fouilla dans ses poches pour sortir son paquet de cigarette..ah..l'appel de la clope..ou comment entrainer une réaction enchaine.
Il sortit sa cigarette, la porta à ses lèvres et l'alluma tranquillement. Après qu'il ait soufflé une longue première taffe, il posa le briquet sur la table et continua a le faire tourner entre ses doigts. Il trouva enfin le moment opportun pour répondre :

"Je pourrai vous retourner la question n'est ce pas...." lacha t'il d'un ton légerement ironique qu'il prenait souvent

Il porta de nouveau la cigarette à ses lèvres (adorablement sexy =)..note personnelle =)), puis ajouta en souriant après avoir soufflé la fumée doucement.

"Plus que la nuit, c'est surtout le réveil qui est dur.."

Le petit briquet rouge continuait sans faire de bruit, à vadrouiller entre ses doigts posés sur la table.
Il aimait partager ses petits moments avec ses rencontres du matin, surtout lorsqu'elles s'avéraient passablement charmantes...De toute façon, il n'avait aucun impératif, il profitait simplement de tout ce temps libre qui parfois l'étouffait.

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Queen observa le jeune homme porter sa cigarette jusqu'à sa bouche, puis elle porta son attention sur son briquet, qu'il faisait jongler entre ses doigts.
Pendant ce temps, Queen faisait claquer ses longs ongles contre le bois de la table. C'était devenu une habitude, un tic. Impossible de s'en débarrasser. Ce tic en avait souvent énerver plus d'un, mais Queen ne l'avait jamais remarqué, et elle s'en foutait royalement, des autres.
Elle écrasa doucement sa cigarette à présent terminer dans le cendrier, puis elle but à nouveau une gorgée de cappucino.

Un joli sourire coquin vint se dessiner sur le merveilleux visage de la jeune brune. Un de ces sourires qui attirent l'attention et qui hypnotisent tout le monde. Queen prit son temps pour répondre, comme elle avait l'habitude de le faire. Pourquoi se presser, elle avait tout son temps. Enfin, presque, puisqu'elle devrait partir à 11h00.
En effet, la jeune brune avait passé une dure nuit. Celle-ci avait été bien courte. Elle avait passé la majeure partie de la nuit dans un club branché en compagnie d'une charmant jeune homme, qu'elle s'était empressée de ramener dans son lit. Monsieur était parti très tôt sans prévenir, et Queen ne s'en était pas plaint. Il était rare que Queen reprenait contact avec ses histoires d'un soir. Pas qu'elle n'en ait pas envi, mais c'était contre ses principes. C'est ce que mademoiselle s'amusait à dire, que des paroles en l'air, comme la plupart des trucs qui sortent de la bouche de la jolie Queen Webster.

- Vous pourriez, en effet. ajouta-t-elle, sur un ton qui pouvait être interprêté de diverses façons.

Queen l'aimait bien. Il avait un de ces trucs indescriptibles qui plaisaient à la jolie brune. Elle paria qu'elle repartirait avec son numéro noté sur un bout de papier. Il est bien rare que Queen laissa son numéro à un homme, elle préfère le contraire.
La jeune femme rit légèrement pour elle-même. Ça lui arrivait souvent, complètement perdue dans ses pensées.

- Le réveil est dure uniquement si nous n'avons pas passé une nuit complète...Enfin, c'est souvent le cas pour moi.

Queen avait le regard pleins de sous-entendus. Évidemment, Miss était bien placée pour parler. Elle en avait souvent l'habitude.
Elle porta à nouveau son attention sur les gens qui circulaient dans la rue. Tous plus pressés les uns que les autres. Comme si arriver le premier au bureau était important, franchement.

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Marcus l'écoutait, tout en fixeant tout ces petits détails qui ne lui échappaient pas, ses doigts, ses lèvres, il décortiquait les gens, lentement..il avait toujours tout son temps.

Entre deux bouffées de cigarette, il prit alors sa tasse de cappuccino de sa main libre, la porta à ses lèvres et en but une gorgée. La boisson était chaude, presque brulante, mais cela ne le génait pas.
Café-clope, le meilleur ami du matin =), Starbucks était vraiment SON inconditionnel, c'est vraiment là qu'ils étaient les meileurs.

Le jeune homme remarquait bien sur les allusions et l'attitude bien engagée de la jeune fille, après tout, il en avait ce que l'on pourrait appeler...l'habitude. Il en avait profité, biensur, un peu au début, et puis il s'était lassé...Karl finirai bien par comprendre. Dans ce monde ou les artifices et le superficiel regnent en maitres, Marcus recherchait autre chose, comme tellement d'autres. Il cherchait à voir au delà de ces silhouetes bien apprétées dans leurs petites robes Prada ou leurs pulls Ralph Lauren. Il cherchait tellement plus.

"C'est vrai qu'elles se font plutot rares par ici..." ajouta t'il avant de tirer sur sa clope qui diminuait à vue d'oeil..il faudra bientot en allumer une autre, et puis après...

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Queen venait de boire la toute dernière goutte de cappucino que contenait sa tasse. Elle avait encore soif, elle en voulait un autre. Cette drogue était pire que la clope, pire que la folie des magasins. Elle buvait en moyenne une dizaine de cappucino par jour, parfois plus, parfois moins. Tout dépendait de son humeur. On lui reprochait souvent d'en boire trop, que c'était mauvais, mais elle s'en foutait bien. De plus, cette boisson lui permettait de rester éveiller une bonne partie de la nuit.
Elle saisit donc son sac à main, qu'elle avait déposé à ses pieds, puis sortit un billet de son porte-feuille. Elle appela le serveur, qui arriva presque en courant. Queen avait horreur de ce chien de poche. Chaque fois qu'elle venait, il était presque à ses pieds et il essayait de la draguer à chaque fois. Elle le repoussait, mais il ne semblait pas remarquer qu'elle n'avait rien à foutre de lui.
Queen avait toujours détesté d'avoir un homme à ses pieds. Elle aimait se faire désirer, qu'on lui résiste, ça faisait durer le plaisir.
La jolie brune commanda donc son 2e cappucino, puis tendit le billet au serveur, en le regardant à peine. Elle avait quelque chose de plus intéressant à faire.
Queen était bien concentrer sur le jeune homme assis en face d'elle. Il avait l'air si mystérieux. La jeune femme n'arrivait pas à trouver son regard, ce qui trahissait souvent les hommes. C'était son arme préférée. Juste en regardant un homme dans les yeux, elle pouvait y capter tous ses désirs. Mais avec lui, elle n'y arrivait pas.

Une fois sa tasse de cappucino en main, elle en but immédiatement une gorgée. La boisson avait beau être brûlante, elle l'avala tout de même. Queen se dit qu'elle devait avoir l'air d'une accro à la caféine qui ne dort jamais. Enfin, elle prétendait s'en foutre, mais c'était tout le contraire.
Queen était parfois quelque peu difficile à comprendre, trop compliquée pour la plupart des gens.
Elle adorait les histoires d'un soir, mais elle aimait parfois pouvoir discuter d'autre chose que du sexe. Tout dépendant de son humeur du moment.

Queen réalisa qu'elle ne s'était même pas présentée. Elle ne savait pas son nom à lui, non plus. Ce n'était qu'un nom, mais bon.
Queen l'observa. Sa drogue à lui, semblait être la cigarette. Comme la plupart des habitants de New York, d'ailleurs.

- Queen Webster. Et vous?

Oui, il lui arrivait souvent de changer de conversation, comme ça, quand elle le voulait. Queen remonta légèrement la manche de son pull pour pouvoir lire l'heure sur sa jolie montre. C'était une grande marque, évidemment, mais elle ne se souvenait même plus laquelle, tellement elle en avait. Elle observa l'heure, puis elle constata qu'elle avait encore beaucoup de temps devant elle pour discuter avec le bel étranger, tout en buvant un délicieux cappucino.

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Marcus observait son petit manège avec attention. C'était rare de trouver un inconnu du matin aussi interessant comme specimen pensait t'il alors qu'un leger sourire se dessinait sur son visage.
Ses joues étaient mal rasées, il ne savait plus quand il l'avait fait pour la dernière fois..ce n'était pas vraiment un de ses impératifs. De plus, il aimait bien l'air viril mais un peu blasé que lui donnait cette petite barbe de 3 jours...alors il la cultivait, la laissant pousser tranquillement.
Ses cheveux étaient toujours en pagaille, genre coiffé décoiffé bien stylé...pas dur comme technique.
Le jeune homme passa sa main dans ses cheveux et se frotta un peu la tête. Son mal de crâne matinal passait peu à peu.

La jeune fille commanda un second cappuccino, leger et efficace comme boisson, il en était aussi completement accro. Il aimait bien la grace qui se dégageait de ses gestes, ses mouvements étaient legers et durs à la fois, elle avait la grace de ce genre de filles qui n'arrivent pas à tout cacher, tout planquer derrière leur fond de teint dior.

La jeune fille se présenta, elle était comme ça, fraiche et imprévisible, Marcus sourit avant de lui répondre :

"Marcus...enchanté..."

Il n'avait pas donné son nom...il se fit la remarque après. C'était une habitude qu'il avait prise, quelque fois, il ne s'en rendait plus compte. Comme un fardeau, ce nom, von Fleiss, avait l'habitude de déclencher chez les gens un sentiment de gentillesse d'une hypocrisie palpable. Comme si l'étiquette "fils-à-papa (accessoirement grand pilier du marché du pétrole actuel) lui était éternellement réservée.

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Queen croisa gracieusement ses fines jambes, puis prit une seconde gorgée de cappucino. Plus de temps passait, moins elle avait envi de se présenter à son entrevu. En ce moment, deux choses la titillaient, le jeune homme et les soldes chez Dior. Queen trouva cette pensées bien étrange, se surprenant elle-même. En fait, elle se surprenait souvent.
Queen saisit une mèche de son jolis cheveux bruns, et la fit tourner entre ses doigt. C'était un autre tic dont elle ne pouvait se débarasser.

La jolie brune continua à observer le jeune homme, Marcus, elle savait maintenant son prénom, sans toutefois mentionner son nom. Peut-être y avait-il une raison à ça, et pour une fois, elle décida de ne pas faire la curieuse effrontée qui veut tout savoir.
Queen avait un physique et une allure impeccable, mais le joli brun avait l'air de se négliger un peu. Sa barbe n'avait visiblement pas été rasé depuis quelques jours. Enfin, ça lui donnait un certain charme.
La jeune femme continua à tourniquoter sa mèche de cheveux, la passant de son index à son majeur, continuellement. Elle réfléchissait à ce qu'elle pouvait bien dire, Queen n'avait pas beaucoup d'inspiration le matin.

- Enchanté, Marcus. Quel âge?

Queen avait posé la question sans aucune gêne. Certaines personnes la trouvaient plutôt indiscrètes, mais elle s'en fichait bien. Elle était une femme ouverte, s'il n'avait pas envi de répondre, eh bien elle n'en ferait pas tout un plat. Il était rare qu'on ne réponde pas à ses questions.
Miss Parfaite scruta la salle du Starbucks, pour fouiner, évidemment. Un jeune couple était assis à une table derrière eux, un peu plus loin. La femme était enceinte et l'homme semblait ailleurs. Bref, rien de très intéressant.
Queen se retourna, faisant à nouveau face à son interlucoteur, puis porta la tasse à ses lèvres.

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Au fur et à mesure que le temps passait, Marcus pensait à plein de choses, c'était surement pour ça qu'il n'était jamais réellement présent, toujours un peu dans la lune. Il s'envolait d'une idée à une autre, se remémorait des souvenirs oubliés, repensait à toutes ces petites choses qui ne revenaient que rarement.

Cependant, les questions de son interlocutrice le faisait toujours revenir à la réalité, un peu plus les pieds sur terre.

"J'ai 23 ans..."

Il avait dit ça dans un souffle, puis avait aspiré longement la dernière taffe avant d'écraser son mégot de cigarette dans le cendrier noir posé au centre de la petite table.
Il but une gorgée de cappuccino qui lui fit du bien. Il frissonna et ressera son écharpe..l'hiver arrivait après tout.

"Et vous ?.." demanda t'il finalement à la jeune fille

Il aurait été incapable de donner son âge..vers la vingtaine surement, mais aujourd'hui, on en voit tellement qui font tout pour parraitre plus jeune, et ces gamines de 14 ans qui en parraissent 18...on ne pouvait plus savoir.

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[Désolé, j'ai eu un problème d'ordi, j'éditerai bientôt. =)]